Le travail sur écran impose une posture sédentaire, statique pendant de longues périodes, des gestes répétitifs et un intellectuel. Le matériel utilisé et l’aménagement spatial du poste doivent répondre à des critères ergonomiques précis et doivent être adaptés à l’utilisateur et à la tâche à réaliser.
A long terme, on peut constater l’apparition de troubles musculo-squelettiques : contractures musculaires et douleurs au niveau de la nuque, du dos, des épaules, des mains ou des avant-bras ou affections des nerfs périphériques au niveau des poignets comme le syndrome du canal carpien se manifestant par des sensations particulières de picotements, engourdissement ou douleurs aux doigts, mains ou poignets.
Les catégories de facteurs de risque pour l’apparition des troubles musculo-squelettiques sont :
Exemples : | Solutions : |
L’utilisation intensive des dispositifs d’entrée comme la souris, le clavier ou le pavé tactile ou touchpad pour les ordinateurs portables
Alternance du regard (et de la tête) entre l’écran et des documents papier |
Alterner les dispositifs d’entrée : ex. préférer appuyer la touche Entrée, au lieu de cliquer le bouton OK d’une fenêtre, lorsque possible
Changer périodiquement de type d’activité et intercaler des pauses régulières afin de permettre aux muscles de se reposer En cas de saisie informatique, utiliser un porte-document à côté de l’écran ou à défaut placer le document papier à saisir entre le clavier et l’écran |
Exemples : | Solutions : |
Tête penchée en avant: utilisation de l’ordinateur portable posé sur la table, écran situé trop bas, regarder le clavier pendant la frappe, documents papier placés entre le bord de la table et le clavier
Tête en extension: écran situé trop haut, port de lunettes à verres progressifs avec des foyers dans la partie basse des verres ET écran situé à une hauteur normale Coude éloigné du tronc : tapis de souris trop éloigné de l’axe du corps Main en flexion dorsale ou extension par rapport à l’avant bras : souris trop grande, clavier trop épais ou pieds du clavier dépliés, appui continuel du poignet pendant la frappe |
Régler la hauteur de l’écran : le bord supérieur de l’écran doit être au niveau des yeux
Rattachement d’un écran et d’un clavier externe ou utilisation d’un rehausseur pour l’ordinateur portable Installation d’un bras qui permet d’ajuster facilement la hauteur de l’écran En cas de port de verres progressifs, baisser l’écran (soit demi-encastré dans la table, soit à défaut posé directement sur la table) ou remplacer pour le travail sur écran les verres progressifs par des lunettes de proximité. Utilisation d’un clavier mince, éventuellement sans le pavé numérique, afin de pouvoir rapprocher le plus possible le tapis de souris de l’axe du corps Replier les pattes du clavier Utilisations d’une repose-poignet pour le clavier et la souris, frappe avec les poignets flottants Mise à disposition d’un repose-pied pour une position confortable des pieds |
Exemples : | Solutions : |
Corps penché en avant : myopie mal-corrigée, utilisation d’un écran trop petit ou d’un ordinateur portable, manque d’un appui lombaire
Colonne vertébrale vrillée : écran ou clavier situé de côté par rapport à l’axe du corps, siège non-pivotant Autres contraintes : espace de travail insuffisant, mauvais aménagement du poste de travail, siège sans roulettes qui ne permet les petits déplacements ou bien roulettes qui glissent trop facilement sur le revêtement du sol Finalement, aucune posture assise au bureau n’est suffisamment « ergonomique » et le maintien prolongé de toute posture entraîne des contraintes musculo-squelettiques |
Organisation de l’espace de travail de manière à ce que les outils essentiels, utilisés fréquemment, soient à portée de main
Aménagement du poste de travail correct de point vue ergonomique S’asseoir au fond de son siège, le dos bien soutenu par le dossier Siège ajustable selon les dimensions de la personne Siège qui permet d’adopter des différentes positions, tout en restant assis et en travaillant: dossier qui suit le dos, accoudoirs confortables Organiser des pauses actives périodiques, intercalant des tâches qui demandent à la personne de se lever de son bureau et de bouger Information / formation des salariés sur les exercices physiques utiles : les étirements |
Le stress, ainsi qu’une perception négative du contexte de travail, pèsent un certain poids dans l’apparition des TMS, par le biais du tonus musculaire: lorsque l’on est stressé, on est plus contracté que d’ordinaire.
Exemples : | Solutions : |
La surcharge de travail, les contraintes temporelles s’associent avec une tension musculaire élevée au niveau de la nuque
Le manque de contrôle sur son activité s’associe avec une tension musculaire en bas du dos |
Les pistes de prévention à disposition à l’employeur sont présentées dans la section dédiée au stress lié au travail informatisé |
Page créée le 06/02/2011.