Poussée hypertensive

Définition de la poussée hypertensive: Si TA systolique > 18 cm Hg et/ou TA diastolique > 11 cm Hg – s’alerter !

EVALUATION

Evaluer la cause:

  • interruption du traitement anti-hypertensif habituel
  • prise de toxique : cocaïne, amphétamines
  • affection intercurrente (douleur aiguë)
  • réaliser une  glycémie

Recherche signes de gravité / retentissement organique :

  • cerveau : encéphalopathie hypertensive (état de conscience, céphalée), signes neurologiques focaux suggérant un possible AVC (ne pas donner de traitement antihypertensif !!!)
  • aorte : dissection d’aorte >>> Prise de la TA aux quatre membres (max 2 cm Hg de différence acceptée)
  • coeur : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, oedème pulmonaire aïgu >>> symptomes cardiaques, ECG
  • reins : >>> analyse d’urine (protéïnurie, hématurie)

Si suspicion de retentissement organique, on est dans le cadre d’une urgence hypertensive : appel au SAMU + Hospitalisation

Si aucun symptôme et la HTA paraît bien tolérée, orienter vers le médecin généraliste pour une prise en charge rapide (une à quelques jours)

TRAITEMENT:

Traitement anti-hypertensif – seulement en cas de présence d’un médecin sur place

Si TA systolique > 22 cm Hg et/ou TA diastolique > 13 cm Hg, toujours sans signes ou suspicion de retentissement organique, le traitement anti-hypertensif peut être utile, en attendant la prise en charge par le généraliste ou le cardiologue: Loxen® (nicardipine), comprimés sécables 20 mg, à  donner progressivement (un quart, un demi, jusqu’à un comprimé), sous contrôle tensionnel régulier, l’objectif étant de baisser la tension avec 20%.

Dans tous les cas : repos allongé de quelques heures, avec surveillance tensionnelle régulière.

CONSEILS :

  • Il convient de rappeler à tout patient hypertendu que le traitement de l’hypertension doit être suivi avec régularité et, notamment, que les interruptions de traitement peuvent entraîner une poussée tensionnelle.
  • L’autosurveillance tensionnelle est un moyen efficace pour impliquer le patient dans son traitement et lui faire repérer les périodes d’élévation tensionnelle devant le conduire à demander un avis médical.

Page créée le 24/10/2010.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *